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pou vez vous me donner les noms des 8 otages juifs qui ont péris le 15 /7 /1944 ainsi que les circo
Par Ram, le 18.03.2017
bonjour,et merci pour votre message. vous pouvez vous procurez ce livre dans tous les points de vente de dordo
Par leperigorddanslase, le 09.09.2016
bonsoir j'ai lu le livre une question me reviens au sujet de la liste des effectifs de la phallange nord afric
Par Moukah Amar, le 08.09.2016
bonjour et merci pour votre message.pourri ez vous me communiquer votre adresse email pour que je puisse vous
Par leperigorddanslase, le 16.03.2016
merci de me renseigner : je cherche à acheter "les soldats de l'ombre" ouvrage écrit par jean regazzoni et édi
Par Anonyme, le 14.03.2016
· 53 L’exécution de l’amiral Platon
· 58- Un épisode de l’Épuration: les femmes tondues
· Patrice Rolli - La Dordogne dans la Seconde Guerre mondiale
· 45- le massacre de 52 civils à Mussidan (11 juin 1944)
· 50- L’histoire des enfants juifs cachés
· Patrice Rolli - La Phalange nord-africaine en Dordogne 1944
· 34- les exactions de la division Brehmer en Mussidanais
· 26- L’exécution d’un dangereux collaborateur (extrait)
· 52- Le 4e bataillon FTP du 11 juin 1944 à la libération
· 18- Les Chantiers de jeunesse du Maréchal
· 49- La Brigade nord-africaine (BNA)
· 11- La ligne de démarcation
· 25- Le démantèlement du groupe Mireille (3 novembre 1943)
· 7- L’exode ou la Grande peur de juin 1940 (extrait)
· 54- La libération des détenus de la prison de Bergerac
Date de création : 25.07.2012
Dernière mise à jour :
22.06.2015
118 articles
5- Les exactions de la Phalange nord-africaine en Dordogne : pillages, meurtres et ruines (14 mars – 6 juin 1944)
(Extrait)
« Je reconnais un individu qui, accompagné de deux Nord-Africains a dévalisé différentes personnes qui s’étaient cachées dans une grange. […] Il était en possession d’une mitraillette et alors que M. Cheneau, commerçant à Brantôme qui se trouvait parmi nous, demandait qu’on lui laisse un peu d’argent, il lui fut répondu : « Estime-toi heureux qu’on te laisse la vie. »
Audition de Lucie Buick, 2 mars 1945
Nous avons décrit l’activité criminelle d’Alexandre Villaplane, le chef de la Phalange nord-africaine en Dordogne, au sein de la Gestapo française de la rue Lauriston. Ces activités furent prolongées dans de nombreux domaines, sous couvert de la lutte contre la Résistance, lors de la présence de Villaplane en Dordogne. À Périgueux, « Alex » était secondé par plusieurs individus du même style et dont le parcours est aussi édifiant que celui de leur chef.
Les adjoints de Villaplane en Dordogne : des hommes de la pègre
Jean Delchiappo, dit « Jean Dumas », est né le 24 octobre 1913 à Dax. Son casier judiciaire mentionnait 3 condamnations pour vol. Lors de la déclaration de guerre, il fut mobilisé dans un bataillon d’infanterie. Au cours de la débâcle, il fut fait prisonnier dans les Vosges et envoyé dans un Stalag en Allemagne d’où il serait parvenu à s’évader en septembre 1943 pour rejoindre Marseille. À peine arrivé dans la cité phocéenne, il aurait participé à l’attaque d’un commissariat de Police pour s’emparer de cartes d’alimentation, affaire qui lui aurait rapporté, selon ses dires, 400.000 francs. Emprisonné à la suite de cette affaire, il serait parvenu à s’évader et à se rendre à Paris. Il aurait alors pris contact avec Alexandre Villaplane, un vieil ami qu’il connaissait depuis 1936. Delchiappo affirma au cours de son audition : « A son instigation, je suis entré à la Gestapo de la rue Lauriston, ce qui présentait pour moi l’avantage de me protéger contre la police qui me recherchait. Au début je n’étais pas payé. Tout d'abord, j’ai été employé dans les bureaux et à des services de garde. J’ai été présenté à Bony ou Lafont. Toutefois, je n’ai pas participé directement à leurs opérations contre les patriotes[1]. » Jean Delchiappo omettait toutefois d’indiquer sa participation à une opération de contre parachutage à Angers à l’automne 1943[2], tout comme sa présence lors de l’expédition de Montbard en septembre 1943 avec la « bande des Corses » dont il faisait alors partie avec Fioravanti[3].
Mathieu Fioravanti dit « Napoléon » ou « Napo » est né le 7 février 1919 à Marseille. Il a été condamné à sept reprises pour vols, défaut de carnet anthropométrique et infraction à l’arrêté d’interdiction de séjour. D’après ses déclarations, il aurait passé la plus grande partie de sa jeunesse en prison. En 1939, il fut mobilisé au premier bataillon d’Afrique, unité disciplinaire chargée de mâter les « mauvais garçons » plus connue sous le nom de Bat d’Af’. Après avoir été démobilisé, Fioravanti aurait travaillé comme garçon de café au Cabaret Provincial à Marseille jusqu’en 1943. À cette date il se serait rendu à Paris où il avait des parents. Après avoir passé « quelque temps à ne rien faire », il aurait fait la connaissance dans un bar, en janvier 1944, de Villaplane et, à la demande de ce dernier, serait entré rue Lauriston[4]. Fioravanti « oubliait » cependant de mentionner la véritable nature de ses activités. Ainsi, la lecture de l’audition de sa maîtresse, Carmen R., nous apprend qu’elle a fait connaissance de Fioravanti vers le mois d’avril 1943. À cette époque, il possédait une fausse carte d’identité au nom de Paul Pietri et c’est sous ce nom qu’il recevait régulièrement des communications de Bonny depuis la rue Lauriston. Carmen C. nous apprend également que Fioravanti « faisait des affaires de faux policiers » et passait beaucoup de temps aux courses et dans les cafés. Peu de temps avant son départ pour Périgueux, il avait déposé chez elle « de l’or, des bijoux, des brillants et ce à plusieurs reprises, qu’il emmenait aussitôt[5]. » Carmen C. prétendit que Fioravanti la battait souvent et, hormis une somme mensuelle de 20 000 francs (sic), il ne lui donnait jamais de bijoux ou d’objets de valeur. La maîtresse de Fioravanti mentionna le détail suivant : « Une fois seulement, pour le réveillon de Noël l’année dernière, il avait rapporté un collier de brillant qu’il m’a autorisée à mettre le soir même et qu’il m’a reprit le lendemain[6]. »